Comprendre et apprivoiser les gestes parasites sur scène

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Comprendre et apprivoiser les gestes parasites sur scène

 

Crédit photo : La Station - Studio de danse - Nicolas Gariépy

Tu montes sur scène. Tu es prêt.e. Tu connais ta chorégraphie. Mais entre deux mouvements, sans même t’en rendre compte, ton corps bouge autrement. Un petit geste, une tension, un réflexe qui revient…

Tirer sur son costume, ajuster sa coiffure, bouger les doigts pendant une pause…

Ces petits gestes, qu’on appelle des gestes parasites, ne sont pas « graves » mais ils peuvent casser l’intention, interrompre l’énergie, ou détourner l’attention.

 

Ton corps parle… même quand tu ne le veux pas

Sur scène, ton corps devient ton langage.
Et comme toute communication, il peut avoir des lapsus.

Un geste parasite, c’est souvent :

  • une façon de gérer le stress;
  • une tentative de contrôle inconscient;
  • une réponse à un inconfort (physique ou émotionnel);
  • ou juste un automatisme qui s’invite sans permission.

Ce n’est pas un défaut. C’est une invitation à mieux se connaître… et à danser avec encore plus de présence.

 

Pourquoi ça arrive?

  • Parce que tu veux bien faire… et tu sens chaque petit décalage;
  • Parce que le corps cherche à se rassurer;
  • Parce que l’énergie est trop forte et qu’elle a besoin de sortir quelque part;
  • Parce que tu n’as pas encore appris à faire confiance à l’immobilité.

La bonne nouvelle? Ça se travaille.

 

Comment apprivoiser les gestes parasites?

Voici quelques pistes pour transformer ces réflexes en conscience de soi :

  • Prends conscience de tes tics : en te filmant ou en demandant un regard bienveillant;
  • Ancre tes poses : sens-les vraiment dans ton corps, pas juste dans ta tête;
  • Relâche les tensions inutiles : plus tu es détendu·e, moins le corps cherche à compenser;
  • Travaille l’immobilité expressive : apprends à rester présent·e dans l’arrêt, sans te figer;
  • Clarifie ton intention avant d’entrer en scène : « Je choisis d’habiter chaque geste, même le silence. »

Ce n’est pas un travail de perfection.
C’est un travail de présence.


À surveiller (avec douceur)

Voici quelques gestes parasites fréquents qu’on remarque souvent après coup, en vidéo (ou sur scène) :
Tirer sur son costume;

  • Se replacer les cheveux (même si ça gratte!);
  • Croiser ou décroiser les bras sans intention;
  • Gigoter des doigts ou jouer avec un accessoire;
  • Avancer/reculer d’un pied de façon automatique;
  • Regarder ses pieds ou ses partenaires sans lien chorégraphique;
  • Refaire un mouvement “pour être sûr.e” hors tempo.

Ton corps est expressif. Mais il peut aussi trahir ta tension.
Tu n’as pas besoin d’être figé.e… juste d’être habité.e.

 

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En résumé?

Ce qu’on veut voir, ce n’est pas une interprétation parfaite.
C’est un corps qui raconte. Un corps assumé. Un corps habité.
Alors la prochaine fois que tu sentiras l’envie de tirer sur ta manche ou de replacer ta coiffure…
Respire.
Habite ton arrêt.
Et laisse ton corps danser ce que tu veux vraiment exprimer.

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