Améliorer sa santé psychologique grâce à la danse

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Améliorer sa santé psychologique grâce à la danse

Danser est une activité compète qui affecte positivement le corps, avec de nombreux bienfaits physiques largement démontrés scientifiquement depuis de nombreuses années. Mais qu'en est-il du cerveau? De plus en plus, les neuroscientifiques découvrent et documentent les bienfaits de la danse sur la santé psychologique et émotionnelle des individus et ses effets sur le cerveau. Notez que ces recherches ne concernent pas uniquement des danseurs professionnels. Un simple cours de danse et de la pratique régulière permet de bénéficier des avantages de la danse sur le cerveau et contribue à apporter de belles améliorations! 

 

1. La danse pour se connecter à l'intérieur et libérer ses émotions

Avec le temps, chacun accumule des émotions refoulées, ou tout simplement ignorées. La danse éveille ces émotions et permet de les canaliser, puis de les laisser aller à travers le mouvement. S'exprimer en bougeant facilite la connexion intérieure, à la manière d'une méditation active. La danse est une forme d'expression libre, qui facilite la spontanéité et la créativité qui sont parfois plus inhibées dans le quotidien. 

Selon la chercheuse américaine Julia F. Christensen, les danseurs apprennent à exprimer des émotions en dansant et sont plus sensibles à celles-ci. Elle dit : « Les danseurs ne reconnaissent pas seulement mieux les émotions, mais leur corps réagit de façon plus sensible à ces dernières. Ils apprennent à mieux détecter les émotions des autres, et donc, à mieux réagir également. »

2. Danser pour se connecter aux autres

La danse est aussi une activité sociale qui offre la possibilité d'aller à la rencontre des autres et de connecter, soit par la parole, mais aussi par l'expression du corps. La danse, après tout, est un langage universel qui a permis d'unifier des peuples bien avant l'invention du langage!  

Assister à des cours de danse améliore les relations interpersonnelles, le studio étant un lieu de rencontre qui permet d'échanger, de briser l'isolement et même de se faire des amis. Pour certains, c'est une occasion unique d'améliorer le développement des compétences sociales, et ce, à chaque âge.

3. Danser pour sécréter l'hormone du bonheur

Plusieurs études scientifiques ont démontré que la danse améliore l'humeur des personnes qui la pratiquent. Parmi celles-ci, une étude publiée dans la revue "International Journal of Neuroscience" (2005) démontre que la thérapie par les mouvements de danse (DMT) régule le stress en diminuant les taux de dopamine et améliore l'état d'esprit grâce à une augmentation de la sérotonine, ce qui a eu des effets positifs chez les adolescents en dépression légère. 

Le mouvement en général, mais plus particulièrement la danse, permettent de sécréter les neurotransmetteurs du bonheur! D'ailleurs, en général un sourire se dessine naturellement sur le visage des gens qui dansent. C'est prouvé, la danse permet d'augmenter la joie de vivre et la vitalité, elle rend les gens plus heureux et positifs! 

Une étude écossaise place également les danseurs en tête des gens les plus heureux. Voici ce que France Schoot-Billmann révèle de son étude auprès de 14 000 personnes :

« La danse arrive en tête des activités culturelles parce qu’elle est la plus complète. Elle sollicite tous les registres qui constituent l’être humain : le corps, le social (le lien aux autres danseurs), le mental (les aptitudes cognitives; attention, concentration, mémoire), et le psychisme (les émotions). »

4. Danser pour améliorer l'estime de soi

Même s'il peut être confrontant au départ de s'inscrire à un cours de danse, c'est un excellent moyen d'affronter sa timidité. Selon le type de danse, il est même possible de monter sur scène et de se libérer de la peur d'être vu! Chaque fois que l'on réussit un nouveau pas, chaque fois que l'on reçoit des applaudissements de la foule, chaque fois que l'on se dépasse, on ressent un sentiment de fierté qui permet d'avancer vers le nouveau défi. Chaque succès nous renforce positivement et permet de ressentir ce que l'on nomme l'estime de soi.

5. Danser pour prévenir le vieillissement du cerveau

Selon une étude du Frontiers of Aging Neurosciences, danser ralentit le vieillissement du cerveau: 

« À partir de 40 ans, la vitesse du traitement des informations du cerveau décroit en grande partie à cause de la réduction de la matière blanche. Plusieurs études ont déjà révélé que l’activité physique contribuait à diminuer cette érosion. »

Cette étude a isolé trois groupes d’individus: un premier faisait de la marche rapide, un deuxième des étirements et le troisième, de la danse avec des enchaînements complexes. Eh bien, c’est le troisième groupe qui a eu la plus grande amélioration de la matière blanche dans une zone du cerveau qui contribue au traitement des informations et de la mémoire! 

La plupart des types de danse requièrent une mémorisation des pas, de la concentration soutenue, de l'attention et de la coordination. Ce sont des défis mentaux qui s'exécutent en temps réels et qui nécésitent une agilité mentale qui permet de conserver une bonne santé cérébrale. Contrairement à certaines activité physiques plus routinières (course, nage), la danse change, évolue et chaque chorégraphie demande de développer de nouvelles aptitudes. Ainsi, le danseur stimule sans arrêt ses neurones qui se développent (plasticité cérébrale) et qui restent ainsi actives. 

Rendez vous sur le répertoire des écoles de danse pour trouver un cours près de chez vous. Beaucoup d'écoles de danse proposent également des classes pour retraités ou pour des gens vivant en situation de handicap. Il n’y a pas d’obstacles à danser!

 

Références

The Health Benefits of Dance.T. Alpert, Patricia.First Published December 2, 2010.

White Matter Integrity Declined Over 6-Months, but Dance Intervention Improved Integrity of the Fornix of Older Adults.Burzynska, A.Z & all. Front. Aging Neurosci., 16 March 2017 Sec.

Neurocognitive Aging and Behavior Dance expertise modulates behavioral and psychophysiological responses to affective body movement. Christensen, Julia F. & all., Beatriz Journal of Experimental Psychology: Human Perception and Performance, Vol 42(8), Aug 2016, 1139-1147

 

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