La motivation vient du mot latin « movere » qui signifie « bouger ». C’est une force, une énergie, qui nous pousse à se mettre en action. La motivation n’est pas un sentiment ou encore une question de volonté. Trop de gens attendent de ressentir de la motivation pour se mettre en action.
Voici un petit aperçu du fonctionnement de notre cerveau qui aide à comprendre ce qui nous pousse ou non à entreprendre une action concrète.
Prendre la voie facile
Lorsque vous prenez la décision de vous engager dans une action, votre motivation est bien présente, ce qui génère des résultats tangibles à court terme. Cependant, rapidement, d'autres stimuli plus immédiats et attrayants se présentent, faisant graduellement oublier votre objectif initial. En effet, notre cerveau, axé sur la recherche du chemin le plus court pour satisfaire ses besoins, favorise naturellement le plaisir à court terme ou encore choisira l'évitement.
À ce stade, la motivation diminue et on croira souvent en un manque de volonté, sans réaliser qu’il s’agit d’un mécanisme naturel du cerveau. La clé est donc de savoir déjouer notre fonctionnement de base pour être motivé sur le long terme et pour être capable de motiver nos collègues et employés en retour.
Les qualités de motivation
Selon la théorie de l’autodétermination la plus largement utilisée, soit celle d’Edward Deci et de Richard Ryan, trois types de qualité de motivation doivent être comprises afin d’accéder à une motivation pure et énergisante.
1 – Démotivé = aucune activité, aucune envie, stagnation.
2 – Motivation extrinsèque (externe) = La source de motivation n’est pas de notre contrôle, puisqu’elle provient d’une source externe (ex. : salaire, statut hiérarchique, perception positive de soi par un supérieur, etc.).
3- Motivation intrinsèque (interne) = La source de motivation est sous notre contrôle puisqu’elle fait partie de notre identité.
Pour bon nombre d’enseignants, la danse est une passion. Il s’agit donc d’une motivation intrinsèque. Par contre, enseigner la danse peut résulter d’une motivation externe, telle que le besoin d’occuper un emploi pour obtenir un salaire, la reconnaissance de ses pairs, etc.
Attention ! Miser uniquement sur la motivation intrinsèque pour avancer dans la vie n'est pas réaliste, car, en réalité, il est rare que nous soyons intrinsèquement motivés par de nombreuses choses. Il est possible de bien fonctionner en se basant sur la motivation externe, à condition de lui attribuer un sens particulier, une qualité qui devient intégrée à notre propre motivation.
Comment appliquer cette théorie à notre rôle de gestionnaire ou d’enseignant? En donnant un sens à nos choix, à nos tâches et à nos besoins.
Les trois piliers de la motivation
Pour que la motivation soit au rendez-vous, elle doit reposer sur trois piliers.
Lorsqu’ils sont tous présents, la motivation est de haut niveau et généralement accompagnée d’une bonne dose d’énergie. À l’opposé, quand l’un de ses piliers est manquant, la motivation est défaillante, voire absente.
Ces trois piliers représentent des besoins psychologiques fondamentaux.
1 – Autonomie : Je me sens autonome, libre de m’exprimer et encadré tout en ayant une la possibilité de viser des objectifs et d’en être responsable.
2 – Appartenance : Je sens que je fais partie d’un groupe et qu’il existe une confiance mutuelle avec mes collègues. Je me sens inclus(e) et reconnu(e).
3 – Compétence : Je sens que je possède les capacités nécessaires pour réussir mes tâches et on m’offre les moyens pour me former et pour m’améliorer. Je constate un progrès, je sens que j’avance vers l’atteinte de certains objectifs.
Travailler sur ces piliers, tant pour soi que pour ses employés, a pour effet de générer un sentiment de motivation inégalé. Plus la source de cette motivation et le sens qu’on lui accorde est interne, plus la motivation sera au rendez-vous!
Quelques pistes de réflexion
Quelle est la qualité de motivation de vos objectifs pour l’année à venir (externe ou interne)?
Quel sens donnez-vous à vos objectifs?
Dans votre travail, quelles sont vos sources de motivation?
Quels aspects de votre travail avez-vous tendance à procrastiner?
Quels piliers sont présents dans vos objectifs encourus? Lesquels pourraient être travaillés ou améliorés?
Toutes ces questions vous aideront à redonner un sens à votre travail et pourraient bien vous aider à retrouver la motivation et l’énergie nécessaire à l’atteinte de vos objectifs!
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