L’enseignement de la danse de loisir est-il en péril?

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L’enseignement de la danse de loisir est-il en péril?

Dernièrement, le Réseau d’enseignement de la danse a sondé à nouveau ses membres, via un sondage envoyé sur diverses plateformes numériques, afin de tenir à jour ses statistiques liées aux impacts de la COVID-19 sur les écoles de danse de loisir et préparatoires du Québec. 

Le secteur de la danse en dormance ou presque

Considérant que près de 65 % de nos répondants sont situés en zone rouge, on dénombre 43 % d’écoles de danse qui ont annulé complètement leur session hivernale. Évidemment, les écoles ayant poursuivi leurs activités les ont présentées de façon virtuelle. 

Pire encore. Environ 60 % des écoles n’ont tout simplement pas offert de cours pour la présente session, soit printanière, qui mène normalement vers le fameux spectacle de danse annuel. En effet, près de 65 % des gestionnaires d’écoles de danse pensent reconduire leur spectacle de danse à l’an prochain, et ce, même s’il s’agit du revenu le plus important pour eux. 

Au total, ce sont 30 % des directeurs(trices) d’écoles de danse qui subissent de lourdes pertes financières qui frôlent les 75 % de leurs revenus annuels. 

Et la clientèle dans tout ça?

Lorsque l’on demande aux principaux intéressés ce qu’il adviendra de leurs fidèles clients, ceux-ci craignent le pire : l’inquiétude liée à l’incertitude ou le désintérêt de s’inscrire ou d’inscrire leurs enfants. 

Bien que l’on suggère fortement de planifier des sessions de types hybrides, soit des cours en présentiel et en virtuel, plusieurs enseignant(e)s et élèves déclarent forfait. Ils ne veulent plus danser en ligne. Des professeurs ont quitté leur métier et les danseurs se sont trouvés d’autres activités physiques ou ont complètement cessé de bouger. 

Toujours le même portrait 

À la suite du communiqué de presse relatant d’importantes sommes versées à la relance de la danse professionnelle ainsi qu’à la danse issue du secteur sportif, nos constats demeurent les mêmes. Le secteur de l’enseignement de la danse est toujours situé entre ces deux sphères et n’obtient aucune aide financière, pour l’instant, pour pallier les difficultés engendrées par la COVID-19. Celle-ci serait grandement souhaitable afin d’assurer la relève de jeunes danseurs professionnels et d’enseignant(e)s qualifié(e)s, et surtout, pour garantir la pérennité de ce secteur, celui des écoles de danse de loisirs et préparatoires. 

L’ambiguïté demeure et le bilan s’alourdit au fil du temps tout comme la détresse psychologique qui connaît une hausse marquante dans notre milieu.

Considérant ces circonstances préoccupantes, le RED se questionne sur les meilleures façons d’envisager le retour en classe automnale et la relance du secteur.

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