Lettre ouverte à la ministre de la Culture et des Communications

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Madame Nathalie Roy
Députée de Montarville
Ministre de la Culture et des Communications
225, Grande Allée Est, bloc A 1er étage
Québec (Québec) G1R 5G5
ministre@mcc.gouv.qc.ca 

Monsieur Jean-François Roberge
Député de Chambly
Ministre de l'Éducation
Édifice Marie-Guyart
1035, rue De La Chevrotière, 16e étage
Québec (Québec) G1R 5A5
ministre@education.gouv.qc.ca

 

Madame la Ministre, 

Monsieur le Ministre, 
 

Nous sommes un réseau d’écoles de danse de loisir, d’organismes de formation artistique subventionnés par le ministère de la Culture et des Communications, d’organismes sans but lucratif, d’associations et d’entreprises privées en enseignement de la danse. Notre milieu est durement éprouvé par la situation qui prévaut depuis le 13 mars dernier et, aujourd’hui plus que jamais, avec l’annonce du report des programmes d’art-étude et de parascolaire à quelques jours à peine de la rentrée, alors que nos écoles de danse ont investi pour leur tenue et que nous sommes prêts à encadrer nos jeunes sécuritairement, nous sommes inquiets pour l’avenir de notre secteur. 

Depuis le début de la pandémie, les écoles de danse ont été en marge des annonces gouvernementales. Encore aujourd’hui, ce sont des milliers de danseurs qui sont privés de leur cours de danse, en plus des centaines de travailleurs qui n’ont pu retrouver leur emploi.

Avec un déconfinement qui tarde à arriver pour certains types de danse et à la suite de l’annonce faite par le ministre de l’Éducation concernant le report des activités pour les programmes de concentration artistique, d’art-étude et de parascolaire, nous sommes préoccupés plus que jamais quant à l'avenir de nos écoles et souhaitons vous transmettre les répercussions majeures que pourrait avoir une mise en veille prolongée des cours de danse. 

  1. Les écoles de danse qui ont pu rouvrir le font avec des charges financières supplémentaires importantes en vue de respecter les mesures de distanciation et mesures sanitaires;
  2. Les écoles de danse ont dû réduire la capacité des classes en fonction des mesures de distanciation, ce qui diminue les revenus et les ressources pour l’embauche de professeurs;
  3. Les écoles de danse sont contraintes d’annuler l’offre de cours pour les danses qui impliquent un travail de partenaires ou de groupe rapproché (ex. : danses traditionnelles, danses sociales, etc.), ce qui met en péril leur survie; 
  4. Les écoles de danse ne peuvent plus compter sur les revenus de spectacles, de soirées dansantes et de campagnes de financement, qui leur sont essentiels;
  5. Les écoles de danse se voient maintenant coupées d’importants revenus et le personnel enseignant perd une importante partie de sa tâche avec l’annulation des programmes de concentration artistique et d’art-étude, après avoir investi temps et argent ces dernières semaines en vue de la rentrée de ces programmes annoncée par les répondants scolaires. 

Dans les circonstances,

Nous craignons que les écoles de danse, déjà contraintes d’avoir adopté des budgets déficitaires, ne puissent simplement pas survivre financièrement avec une fermeture prolongée ou avec une ouverture partielle. 

Nous craignons que l’incohérence des informations qui sont transmises et l’interprétation des règles mènent à des pratiques non encadrées, comme nous avons vu dans les médias cette semaine pour les danses latines, alors que des mesures sécuritaires peuvent s’appliquer à notre art et l’encadrer convenablement.  

Comme vous savez, les disciplines artistiques de loisir ne bénéficient pas d’une structure organisée comme le milieu sportif, à travers les fédérations sportives, ce qui fait que les disciplines artistiques ne sont pas représentées aux tables de discussion; nous sommes encore une fois en marge avec cette annonce du 27 août. Notre discipline souffre tout autant et notre art est tout aussi essentiel au bien-être et au développement de la société, particulièrement des jeunes. 

Nous vous interpellons, Madame et Monsieur les Ministres, afin que vous reconnaissiez l’impact des annonces et que vous puissiez agir pour la survie du secteur de l’enseignement de la danse de loisir.

À la lumière des impacts sur les différents milieux et des incohérences que cela soulève, nous vous prions d’interpeller vos homologues et de reconsidérer la décision du 27 août.  

Dans l’attente d’un changement, pourriez-vous envisager l’octroi d’une aide financière qui permettrait à nos organisations de survivre et d’être prêtes à reprendre lorsque la Direction de la santé publique le permettra?

Nous vous demandons de reconnaître le Réseau d’enseignement de la danse comme un porte-voix pour le secteur de l’enseignement de la danse de loisir et de lui donner accès à des représentants décisionnels du gouvernement pour discuter de mesures sécuritaires qui favorisent la relance de l’ensemble du secteur de façon sécuritaire, et ce, pour éviter la faillite de notre milieu;

La situation est critique. 

Nous vous implorons de répondre avec célérité et vous prions d’agréer nos salutations distinguées,

Véronique Clément
Directrice générale
Réseau d’enseignement de la danse

 

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